Voici ci-après les écoles de hameaux que nous avons recensées dans le Finistère. Elles ont été bâties pour la plupart entre les années 1870 et 1930, mais peuvent être plus anciennes...
Ces écoles sont mises en ligne par ordre alphabétique par commune.
PRÉCISION : la commune que nous faisons figurer est celle d’appartenance au moment de la construction.
Au départ étaient en ligne uniquement les écoles pour lesquelles nous avions pu consulter la série 1 T des Archives départementales du Finistère.
Nous avons ensuite complété l’étude de certaines de ces écoles grâce principalement à la série 2 O.
Puis nous avons étudié de nouvelles écoles grâce à ces archives.
Aujourd’hui nous choisissons de mettre en ligne d’autres écoles même si les recherches sont partielles.
Comme pour les 67 écoles étudiées initialement (voir ici), nous nous rendons sur place pour voir ce que sont devenus les bâtiments. Ce sera fait pour toutes, au fur et à mesure !
Certaines de ces écoles sont devenues des maisons d’habitation. Nous remercions sincèrement les propriétaires qui nous autorisent à publier une photo.
Peut-être avez-vous vous-même des informations ? Vous pouvez nous en faire part ici !
|
Préambule
Cette situation décrite le 31 mai 1817 par le préfet d’Ille-et-Vilaine d’Allonville dans un rapport qu’il adresse au ministre de l’Intérieur est tout à fait celle constatée dans le Finistère par les dénombrements de population de 1881 [2] : ceux-ci montrent en effet que seulement 15 à 20 % de la population des communes rurales habitent dans un bourg ! L’île CallotL’Île Callot s’étend sur 2,125 kilomètres de long et mesure de 15 à 300 mètres de large. Elle se situe au nord de Carantec, commune dont elle relève, et présente la particularité d’être accessible depuis la terre par une chaussée submersible. Plan de l’Île Callot et localisation de l’école à partir d’une carte IGN de 1950.
Malgré ce soutien de l’inspecteur primaire, malgré la demande de la population, il va falloir quelques années pour que les Callotins aient leur école ! L’école du hameau de l’Île Callot➥ 1927 : demande d’ouverture d’une école
Ce rapport de l’inspecteur primaire fait suite à une pétition initiée auprès des habitants de Callot par le docteur Sibiril et adressée au préfet le 9 août 1927.
Le Dr Sibiril dénonce le coût de l’instruction que doivent supporter les familles de Callot :
Malgré cet appui du Dr Sibiril ainsi que celui de l’inspecteur primaire et de sa hiérarchie, la municipalité ajourne le projet. ➥ 1929 : nouvelle demandeEn 1929, la demande est relancée, mais sans succès. Même l’inspection académique n’y pousse plus et écrit au préfet du Finistère le 3 juillet 1929 :
➥ 1934 : troisième demandeLe 28 septembre 1934, les 18 familles de goémoniers et de soudiers de l’Île Callot lancent une nouvelle pétition dont voici le texte :
L’inspection académique cette fois appuie leur demande auprès du préfet, qui relance le maire de Carantec. Lors de la séance du conseil municipal du 18 novembre 1934, le maire déplore que la pétition ait été adressée directement au préfet et demande que les habitants de Callot lui transmettent la liste des enfants scolarisables, ce qui est fait le 21 novembre.
Pour abriter cette école, c’est une maison de la famille Le Ven qui est choisie, plutôt que de procéder à une construction. La faisabilité de l’adaptation de la bâtisse à un usage scolaire est étudiée et les propositions de l’architecte Célestine, de Morlaix, sont soumises au conseil municipal le 16 juin 1935. Une promesse de vente à la commune est réalisée le 27 juin 1935 :
Il y a donc des aménagements nécessaires. La maison Le Ven est louée par la commune en attendant la réalisation de la vente. ➥ Les élèvesVoici la situation des effectifs au début de l’année 1936. ➥ La première institutrice• Jeanne Marie Plassard est née le 1er décembre 1913 à Quimerc’h. Début 1936, elle est nommée à l’école de l’Île Callot. Elle se marie à Carantec le 15 avril 1936 à René Marie Simon, instituteur au bourg de Carantec. ➥ Aujourd’huiL’école ferme en juin 1965. Le bâtiment est reconverti en gîte communal. Quant au préau, il héberge des expositions temporaires d’œuvres d’artistes locaux.
[1] CHALOPIN (Michel), L’enseignement mutuel en Bretagne de 1815 à 1850, Éducation. Université Rennes 2, 2008, p. 15-16. [2] Estimation de population effectuée d’après les dénombrements de population des communes rurales. Archives départementales du Finistère, série 6 M. |
Article mis en ligne le 2 septembre 2019, dernière modification le 24 juin 2023. |