Généalogie Kerneis

Guerre 14-18 : Allain Kerneis, Mort pour la France

Allain Kerneis participe à la Grande Guerre du 9 avril 1915 au 7 septembre 1918...

Allain Kerneis, 1896-1918. Collection personnelle.

Allain-Marie Kerneis est l’aîné des 4 enfants de François Kerneis et de Marie-Anne Diverrès. Il est né le 19 juillet 1896 à Roc’h-zu.
 
Après ses études primaires au Tréhou, il suit un cours supérieur d’agriculture dispensé par l’Association Bretonne et il obtient son diplôme d’instruction agricole primaire en 1910.

Certificat d’instruction agricole primaire, 1910.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Allain est trop jeune pour partir. L’âge de la mobilisation est en effet fixé à 20 ans en août 14. Mais le besoin en hommes bouge cette règle : la classe 1915 est appelée le 15 décembre 1914 et la classe 1916 le 8 avril 1915.
 
Ainsi, Allain part sous les drapeaux le 9 avril 1915 à 18 ans et 9 mois.
Voici les informations personnelles relevées sur sa fiche matricule lors de son incorporation :
  Physique : Cheveux châtains, yeux bleus, front élevé, nez fort, visage ovale, taille 1 mètre 69.
  Degré d’instruction : 3.
 
À cette époque la nomenclature des degrés d’instruction générale comprend les niveaux suivants :
0 : ne sait ni lire ni écrire
1 : sait lire seulement
2 : sait lire et écrire
3 : possède une instruction primaire plus développée
4 : a obtenu le brevet de l’enseignement primaire
5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme)
X : dont on n’a pas pu vérifier l’instruction.
 
La fiche matricule d’Allain retrace son cursus militaire et ses régiments successifs d’affectation :
  64e Régiment d’Infanterie, matricule 8459, le 9 avril 1915
  111e Régiment d’Infanterie, matricule 12465, le 7 avril 1916
  289e Régiment d’Infanterie, matricule 12965, le 30 octobre 1916
  83e Régiment d’Infanterie, matricule 16594, le 16 mai 1918.

Archives départementales du Finistère, registre matricule 1 R 1558.

Cette fiche n’indique toutefois pas la durée de l’instruction militaire dispensée préalablement au départ sur le front et ne précise pas à quelle date Allain s’est retrouvé pour la première fois au feu. Était-ce dès la 2e bataille d’Artois, qui s’est déroulée du 9 mai au 25 juin 1915, soit deux mois après son incorporation ?
 
La lecture des Journaux des Marches et Opérations des Régiments et Bataillons donne des informations sur les mouvements et les batailles.
Voici ci-après les événements marquants relevés dans les JMO des 64e, 111e, 83e RI sur les périodes où Allain y était affecté.
En ce qui concerne le 289e, les JMO étant lacunaires du 9 mars 1916 au 13 janvier 1918, les informations pour cette période proviennent du site du Chtimiste.

Parcours militaire d’Allain Kerneis de 1915 à 1918.

64e Régiment d’Infanterie

Historique p. 5 et 6
Extraits des JMO du 64e RI (13/01/1915 - 19/10/1915 et 20/10/1915 - 31/12/1916)
• Du 7 au 14 juin 1915 : Hébuterne (Pas-de-Calais). 2e bataille d’Artois.

Lundi 7 juin
Toutes les troupes étaient en place à 2 heures, le matériel distribué à partir de 3 heures. Nos troupes supportent un bombardement terrible.
À 5 heures le Colonel téléphone l’ordre du départ au Capitaine Moine. Les clairons sonnent la charge. Le téléphone est coupé à minuit.
La 1re vague s’élance malgré le feu terrible de l’ennemi suivie par la 2e, la 3e et la 4e.
À 5 heures 15 la mission était remplie.
[...]
Mercredi 9 juin
Organisation de la position sous les bombardements de la grosse artillerie allemande, on continue à établir des liaisons avec l’arrière au moyen de boyaux.
[...]
Lundi 14 juin
Relève dans la nuit du 14 au 15 par le 65e.
[...]
Nos pertes pour la période du 7 au 14 ont été approximativement de :
Officiers Tués 6
Blessés 23
Évacué 1
Troupe Tués 55
Blessés 856
Disparus 70

 
On note l’arrivée les 11 et 12 juin 1915 d’officiers, sous-officiers et soldats incorporés : Allain en est-il ?
Le 12 juin : bombardement intense.
 
• Du 14 juin au 12 août 1915 : repli sur Colincamps (Somme) puis dans la région d’Amiens (Somme).
Les réorganisations, relèves et arrivées de renforts se succèdent dans un secteur « relativement » calme.
 
• Du 12 août au 24 septembre 1915 : Région de Suippes (Marne).
Préparation de la bataille de Champagne. Nombreuses réorganisations et relèves.

Jeudi 12 août
Le régiment s’embarque à Crèvecœur (Oise).
Vendredi 13 août
Le régiment débarque à Vitry-la-Ville (Marne) et part à 20 h pour aller cantonner à Dampierre-sur-Marne (Marne).
Samedi 14 août
Le régiment part à 21 h pour aller s’établir au bivouac à 18 000 m au sud de Somme-Vesle (Marne).
[…]
Lundi 16 août
Le régiment part à 20 h pour aller s’établir au nord de la route de Somme-Tourbe à Somme-Suippe (Marne).
[…]
Vendredi 20 août
Le régiment part à 17 h pour aller s’établir au bivouac au sud de la Chaussée romaine à environ 3 km au N.O de Laval-sur-Tourbe.

 
• Du 24 septembre au 4 novembre 1915 : Cote 196, Butte de Tahure (Marne). 2e bataille de Champagne.
6 semaines de violents combats et bombardements entrecoupés de rares moments de repos.

Vendredi 24 septembre
Le régiment part à 23 heures pour prendre ses positions.
Samedi 25 septembre
L’attaque de la cote 196 se fait conformément à l’ordre n° 1.
[...]
Tous les hommes qui reviennent témoignent que les allemands ont criblé de grenades ceux de nos blessés qui donnaient le moindre signe de vie [...]
Toute la nuit du 25 au 26 et du 26 au 27 des patrouilles et des groupes de brancardiers cherchèrent à ramener les blessés malgré le feu violent de mitrailleuses ennemies et les fusées éclairantes qui se succédaient sans interruption.
[...]
Lundi 11 octobre
Le Régiment est relevé par le 37e dans la nuit, il va occuper le secteur 96.
[...]
Samedi 16 octobre
De 14 h à 17 h 30 bombardement extrêmement violent (75-105-210).
[...]
Dimanche 24 octobre
Le Régiment part à 10 heures pour l’occupation de la cote 196 en vue de l’action de la Courtine.
[...]
Samedi 30 octobre
À partir de 9 heures, l’ennemi bombarde le secteur d’une façon intense et fait un barrage entre nos 1re et 2e lignes tandis qu’il se montre très agressif à coups de grenades. À 11 h 30 un avion français est abattu par un Aviatik. À 15 heures une vive fusillade se déclenche, mais l’ennemi ne sort pas de ses tranchées. Le bombardement continue jusqu’à 16 h 30, puis le calme revient. Pendant la nuit l’artillerie ennemie tire sans interruption. À 5 heures une vive fusillade éclate et dure pendant 40 minutes, aucune sortie n’est effectuée sur notre front.
[...]
Jeudi 4 novembre
Le 64e est relevé dans la nuit du 4 au 5 novembre [...] et va bivouaquer au Camp de la voie romaine.

 
• Du 4 novembre 1915 au 11 février 1916 : Région de Verdun (Meuse).
Réorganisations, relèves, travaux de terrassements et entraînements entrecoupés de quelques bombardements.

Jeudi 4 novembre
Le 64e est relevé dans la nuit du 4 au 5 novembre [...] et va bivouaquer au Camp de la voie romaine.
[...]
Samedi 6 novembre
Le régiment est enlevé en autobus à Laval-sur-Tourbe (Marne) à 8 h 45.
Arrivée au cantonnement à 13 h. Installation à La Chaussée-Coulmiers (Marne).
[...]
Samedi 20 novembre
Le régiment est enlevé en autobus de La Chaussée-sur-Marne pour être transporté au Camp du Veau Crevé (près de Saint-Jean-sur-Tourbe, Marne) ou il arrive vers 13 h. Aucune installation n’existe dans le camp. Le régiment doit le construire en entier.
[...]
Vendredi 7 janvier
A 15 h 30, l’artillerie bombarde assez violemment le secteur de gauche (Bataillon Mondon). Un tir de représailles aussitôt exécuté par notre artillerie fait taire les pièces allemandes.

 
• Du 12 février au 7 avril 1916 : Région de Verdun (Meuse).
Alternance de bombardements et de journées calmes jusqu’au 21 février puis cantonnement à l’arrière.
Pour mémoire, la bataille de Verdun s’est déroulée du 21 février au 18 décembre 1916.

12 février
Le Régiment s’installe dans le sous-secteur. Les tranchées et boyaux sont endommagés par le dégel et la pluie.
L’artillerie allemande bombarde violemment nos tranchées dans l’après-midi, la Compagnie de gauche du sous-secteur (4e) a particulièrement souffert (1 tué, 3 blessés).
13 février
Nos pertes à la fin de la journée sont de 6 blessés et 78 disparus.
[...]
15 février
La nuit est employée à la réfection de nos tranchées et boyaux complètement nivelés par le bombardement.
[...]
19 février
Journée à peu près calme. Travail habituel. L’artillerie boche est un peu plus active.
Dans la nuit elle tire sur nos travailleurs qui organisent la ligne 1 bis.
[...]
21 février
Relève sans incident. Cantonnement à Somme-Suippe.
[...]
25 février
Les cours du Centre d’Instruction commencent pour le 64e.
[...]
3 mars
Des cuisines fixes sont installées pour tout le Régiment.

 

111e Régiment d’Infanterie

Historique
Extraits du JMO du 111e RI 9e Bataillon de marche (06/02/1916 - 29/05/1917)
• 7 avril 1916 : Allain est affecté au 111e RI un an après son incorporation, de même que 247 autres hommes du 64e.
 
Ils arrivent probablement dans une ambiance particulière : la bataille du Bois de Malancourt (Meuse) qui s’est déroulée le 20 mars a été un fiasco. Elle est d’ailleurs connue sous le nom de Tragédie du Bois de Malancourt. Le Général de la 29e division, dont dépend le régiment, jette l’opprobre sur celui-ci, ce qui conduit à sa réorganisation puis à sa dissolution le 1er juillet 1916...
La lecture des JMO montre que le 9e bataillon de marche du 111e n’est pas immédiatement dispersé : leur journal se poursuit en effet jusqu’en mai 1917. Des tâches de génie leur sont confiées pendant ce temps.
Voici sur Gallica l’historique du 111e du 2 août 1914 au 1er juillet 1916.
Il m’apparaît important de dire que, cent ans plus tard, en 2017, l’Histoire a réhabilité le 111e.
 
• Du 10 avril au 21 mai 1916 : Allichamps (Haute-Marne)

Arrivée avant le réveil d’un renfort fourni par le 64e RI du dépôt d’Ancenis.
Composition :
2 officiers, les sous-lieutenants Bardin du 93e et Brender du 64e
Sergent-Major 1
Sergents 8
Caporaux 14
Soldats 223

 
Les arrivées de renforts et les réorganisations se succèdent.
Nombreux travaux effectués par le 111e.
 
• Du 21 mai au 30 octobre 1916 : Région de Verdun (Meuse)
Nombreux travaux effectués par le 111e dans la région de Verdun.

30 octobre 1916
Renfort fourni au 289e RI (87 hommes).

 

289e Régiment d’Infanterie

Historique
Le 30 octobre 1916 Allain rejoint le 289e RI.
Le fonds des JMO est hélas lacunaire du 09/03/1916 au 23/01/1918.
Sur le site du Chtimiste on lit pour cette période :
• 1916 : Bataille de Verdun : Bois des Buttes (mars-avril)
• 1917 : Marne : Le Casque, Le Téton
 
En 1918, Allain reste au 289e jusqu’au 15 mai. Voici ce que dit le JMO.
 
Extraits du JMO 289e du RI (24/01/1918 - 20/08/1918)
• Du 24 janvier au 4 février 1918
En janvier, le 289e RI est stationné dans la région de Montigny-en-Arrouaise (Aisne).
Les 31 janvier et 1er février, le Régiment va cantonner à Crouy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne).

2 février
Repos du Régiment. Les Compagnies font l’installation de leurs cantonnements respectifs. En général les cantonnements sont suffisants, propres et bien aménagés.
[...]

 
• Du 5 février au 11 mars 1918
Repos et instruction militaire

5 février
Les Compagnies vont à l’exercice et font l’instruction suivant la progression fournie par le Colonel.
[...]
8 mars
Marche militaire pour tout le Régiment. 18 km.

 
• Du 12 au 23 mars 1918
Différents cantonnements dans la région de Soissons (Saint-Pierre Aigle, Chassemy, Bucy-le-Long, Bourguignon...).
 
• Du 24 au 26 mars 1918
Ordre de contre-attaque, préparation, et ordre annulé. Puis nouvel ordre, contre-ordre…

27 mars 1918
L’artillerie ennemie est peu active.
[...]
1er avril 1918
Violentes rafales de tous calibres sur Brétigny (Oise) et ses abords.
[...]
13 avril 1918
Le niveau de l’Oise monte continuellement et de nombreux groupes de combat prennent la garde dans 40 à 50 cm d’eau.

 
• De la mi-avril à la fin avril 1918
Combats sporadiques.
 
• Du début mai à la mi-mai 1918
Nombreux combats et embuscades.
 

83e Régiment d’Infanterie

Historique p. 24 et 25
Le 16 mai 1918 Allain est muté au 83e RI, 2e Bataillon, 9e Compagnie.
 
Extraits du JMO du 83e RI (26/04/1918 – 02/08/1919)
• Du 16 au 29 mai : Forêt d’Apremont (Meuse)

8 et 9 mai
Le régiment est embarqué en chemin de fer à Prouzel (Somme), le 8 mai et débarque à Sorcy (Meuse), le 9, dans l’après-midi.
Du 10 au 20 mai
Dans la matinée du 14 mai, un renfort de 495 hommes venus du C.I.D est réparti entre les 3 bataillons.
21 mai
Le 2e va cantonner à Pont-sur-Meuse (Meuse).
26 et 27 mai
A 23 h 30, les allemands déclenchent un violent tir de plusieurs milliers d’obus toxiques sur les batteries et les arrières du secteur.
[...]
La 9e Compagnie qui subit l’effort de droite tient bon pendant tout le combat, sans faiblir et sans se laisser faire un seul prisonnier.
[...]
Nos pertes ont été de :
Tués 14
Blessés 32
Disparus 15 (tués non reconnus ou prisonniers)

 
• Du 29 mai au 11 août : Forêt d’Apremont (Meuse)
RAS, secteur calme.
 
• Du 12 au 21 août : Void (Meuse)

11 et 12 août
Dans la nuit du 11 au 12 août, le 2e Bataillon va cantonner à Void (Meuse).
[...]
20 août
Le régiment est embarqué en chemin de fer à Void (Meuse).

 

Extraits du JMO 83e RI (26/04/1918 – 02/08/1919)
• Du 21 août au 7 septembre : Lihons (Somme).
Offensive de Picardie, Bataille de l’Oise.
Le 8 août 1918, début de la contre-offensive alliée : les Allemands retranchés dans Chaulnes repoussent les assauts britanniques pendant vingt jours. Les Australiens encerclent Chaulnes (Somme) et la libèrent le 28 août 1918.
Wikipédia.
 
C’est au cours de cette offensive, le 25 août, qu’Allain est victime des gaz.
 

21 août
Le régiment débarque à Prouzel (Somme) et va cantonner à Saint-Sauflieu (Somme).
[...]
25 août
Dans la nuit du 24 au 25 août le 3e Bataillon relève en première ligne dans le secteur de Lihons (Somme) les 46e et 48e Bataillons australiens (12e Brigade australienne). Le 1er Bataillon du 83e relève dans la position de soutien le 45e Bataillon australien et une Compagnie du 83e Bataillon de la 11e Brigade australienne. Le 2e Bataillon du 83e relève en réserve le 38e Bataillon canadien.
Le PC du Colonel est installé à Rozières-en-Santerre (Somme).
Le mouvement de relève est terminé le 25 vers 1 heure.
Les australiens attaquent le 25 à 2 h 30 au nord du secteur. La réaction de l’ennemi se traduit par un bombardement de la zone en arrière de nos premières lignes par obus à gaz mélangés à obus explosifs (1 millier d’obus à gaz dans la partie est du village de Lihons). Un vent léger pousse les gaz toxiques sur nos premières lignes ; les hommes exténués par un long voyage en chemins de fer suivi de dures et longues étapes ne se méfient pas et ne mettront le masque que tardivement.
Aucun décès n’est constaté, mais par contre 8 officiers […] et 414 hommes de troupe doivent être évacués. 1/20e des cas paraissent comporter un diagnostic grave.

 
Allain fait partie de ces soldats victimes des gaz. Un camarade de combat l’aide à sortir de la tranchée.
Il est trop tard : Allain a perdu la vue. Il est évacué vers l’ambulance 1/86 de Cempuis (Oise) à environ 60 km à l’arrière du front. Le 7 septembre 1918, il y décède.
 
Lors de ses permissions, Allain disait que le masque à gaz lui était très difficile à supporter.
Pour en savoir plus sur cet équipement et les gaz :
  https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Documents/Support-Visite-Fiches-Objets/Fiches-1914-1918/MA_fiche-objet-masque-gaz.pdf
  https://www.gazdetect.com/blog/masque-a-gaz-premiere-guerre-mondiale/
Après la démobilisation, le camarade de combat qui l’a assisté est venu rencontrer la famille à Roc’h-zu.
 

Allain repose dans le cimetière du Tréhou

Décédé à Cempuis, Allain est dans un premier temps enterré dans le cimetière provisoire de Cempuis. En 1920 l’Etat organise le rapatriement des corps lorsque les familles le souhaitent :
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT

L’État autorise par une loi du 31 juillet 1920 la restitution des corps à leur famille ; il prend aussi à sa charge le retour des dépouilles et organise leur rapatriement. Cette disposition s’applique également aux prisonniers décédés en Allemagne. Entre 1921 et 1923 un immense transfert s’opère depuis les cimetières militaires du front vers les gares principales de chaque département.

 
Les modalités de ces restitutions sont fixées par un décret du 28/09/1920 paru au J.O du 02/10/1920 (p. 14644 et 14647).
Gallica.bnf.fr.
 
François et Marie-Anne Kerneis demandent le retour d’Allain. Début 1921, leur fils cadet Nicolas se rend au cimetière de Cempuis pour l’identification du corps. Il le reconnaît à sa dentition et à sa mèche de cheveux, caractéristiques semble-t-il…
 
Un article de la Dépêche de Brest, du samedi 11 juin 1921 p. 2 et 3, indique que le rapatriement a eu lieu le 10 juin 1921 :

LE RETOUR DES MORTS
Nous avons déjà indiqué qu’un nouveau convoi contenant les dépouilles mortelles de braves morts au champ d’honneur arrivera à la gare départementale de Morlaix le vendredi 10 courant, à 18 h 26, venant de la gare régulatrice de Creil. Voici la liste des 110 militaires rendus à leur famille.
[...]

 

Allain est inhumé au Tréhou dans la sépulture familiale, mais son frère Nicolas ne peut assister à l’inhumation. En effet à cette date il fait partie des forces d’occupation en Allemagne.

→→ 1952-1969 : La "laiterie" de Cécile Stéphan →→

Article mis en ligne le 20 juin 2016, dernière modification le 19 avril 2022.